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Pour en savoir plus :
le site d'histoire
de l'éducation de l'INRP
le site le-temps-des-instituteurs.fr
La tradition populaire attribue à Charlemagne (autour de l'an 800) la paternité des écoles destinées à apprendre aux enfants les rudiments d'instruction.
En fait, Charlemagne ne s'est préoccupé que de l'éducation des enfants de la noblesse naissante.
Avant la Révolution de 1789, cet enseignement est assuré dans les Petites Ecoles (qui appliquent l'enseignement simultané mis en place par J.B. de la Salle dans les écoles de Frères). Le curé de la paroisse jouit d'une autorité considérable sur ces institutions.(voir document annexe).
Les premières dispositions visant à instaurer un enseignement de base gratuit et obligatoire sont dues aux Assemblées révolutionnaires dans les années 1791 à 1795. Voir en annexe le travail des Coquard sur ce point.
Sous Louis-Philippe (Monarchie de Juillet, 1830-1848), le ministre GUIZOT fait adopter en 1833 une loi qui oblige les communes à prévoir l'accueil des enfants en vue de leur donner un minimum de scolarité, fixe déjà, par les instructions qui ont suivi, les bases de l'école primaire du XIXe siècle et exige des départements la création d'Ecoles Normales pour la formation des instituteurs. Le corps des Inspecteurs Primaires est institutionnalisé, pour vérifier la bonne mise en place de cette loi.
Sous la Seconde République (1848-1852), la loi Falloux (1850) définit le diplôme requis pour enseigner (Brevet de Capacité dont sont dispensés les ecclésiastiques), et donne au clergé la haute main sur l'école publique.
La Troisième République, dès ses débuts, trouve en la personne de Jules FERRY le fondateur de l'école élémentaire moderne. Des lois organiques en 1881 et 1882 instituent la laïcité et la gratuité des écoles publiques ainsi que l'obligation de l'instruction primaire (qui peut être donnée dans les familles avec vérification par l'administration) pour les enfants de 6 à 13 ans. L'instruction religieuse a disparu ; elle est remplacée par l'enseignement de la morale laïque et l'éducation patriotique, préparant la revanche sur l'Allemagne en vue du retour à la France de l'Alsace et de la partie de Lorraine perdues en 1871.
.C'est peu après (1888-1889) que les autorités académiques demandent aux instituteurs de rédiger les monographies communales qui restent une source de documentation essentielle sur cette époque. L'instituteur Auguste VERRIER a rédigé celle de Vert-Saint-Denis, conservée aux Archives Départementales de Seine et Marne. Elle fournit d'intéressantes informations sur :
- les conditions de travail du maître d'école aux XVIIIe et XIXe siècles
- l'état de la commune
(population, activités) en 1888
On peut consulter cette monographie en cliquant ici
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Historique de la Maison d'Ecole de Pouilly le Fort
Vers 1700 : "Pas
de maison d'école à Pouilly le Fort, juste une cave où l'école se
tiendra longtemps" . Les maîtres d'école sont alors chantres et
auxiliaires du curé; on leur demande des tâches
diverses.
En 1820 : Création d'une maison
d'école à Vert-Saint-Denis.
En 1873 : Création d'une école de
hameau (classe unique mixte) à Pouilly le
Fort dans un bâtiment réservé aux ouvriers agricoles, rue de
Bichot. Elle compte 56 élèves inscrits.
En 1881 : Gratuité absolue dans
les écoles de la commune (application des lois
organiques de Jules Ferry).
En 1891 : Création d'une nouvelle
école à Pouilly le Fort, à la sortie du hameau (emplacement actuel de
la Maison d'Ecole), éloignée du lieu où Pasteur
avait fait ses recherches et éviter ainsi tout risque de
contamination, et rapprochée du hameau du Petit Jard dont les enfants venaient en classe à Pouilly.
Voir des compléments tirés de l'analyse des registres d'appel de 1929 à 1950
En 1936 : Création d'une classe enfantine située au rez-de-chaussée du logement des instituteurs d'alors (M. et Mme SIMONET) |
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Dessin : L'école Anatole France, création D. Estur |
En 1987 : Exposition à l'école Anatole France, au centre ville, reprenant beaucoup d'objets et d'archives concernant l'école fermée de Pouilly le Fort : |
L´équipe fondatrice. De gauche à droite : Lucienne Amand, Josette Dufrêne, Jeannine Dupriez, Danielle Pelletier-Bourgeois, Paul Deplagne, Louisette Teissèdre |
On dénombre une bonne quarantaine d'élèves (garçons en tabliers noirs,
filles en blouses claires).
Le bâtiment de gauche (l'actuelle Maison d'Ecole)
ne comporte qu'une classe, la seconde sera construite en 1957.
Son pignon n'a pas encore été rehaussé du clocheton que l'on peut voir
aujourd'hui, daté de 1909, portant l'horloge et la cloche.
La photo a donc été prise entre 1891 (création de cette école) et 1909.