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Vert-Saint-Denis (77240)


Site Web de la commune
FRANCE
      Cette commune est située dans le département de Seine et Marne, à 5 km au nord-ouest du chef-lieu MELUN, à 45 km au sud-est de Paris

Village agricole jusque vers 1960, comportant plusieurs écarts (Le Petit Jard, Pouilly le Fort, voir plan), elle s'est développée depuis, comme beaucoup de communes de la région parisienne, pour compter maintenant environ 7500 habitants, dont une bonne partie se déplace chaque jour, pour le travail, vers Paris ou d'autres banlieues. La ligne D du Réseau Express Régional (RER, gare de Cesson, commune voisine), l'autoroute A5 proche, un tissu routier assez dense permettent ces migrations quotidiennes. Elle partage avec Cesson et Le Mée la forêt de Bréviande, poumon vert de ces agglomérations, permettant promenades, pique-niques et activités de plein air variées, hélas menacée d'amputation par un projet de contournement de Melun. 

Elle est rattachée à la Ville Nouvelle de Sénart, incluse dans le Grand Paris Sud.
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Elle est engagée dans des jumelages avec :

Bilca (Roumanie) 
Keur-Macène (Mauritanie)
La Puebla de Montalbán (Espagne)

Une école d'autrefois y a été reconstituée dans des locaux non utilisés du hameau de Pouilly le Fort (la Maison d'Ecole).

Elle a connu quelques faits historiques importants :

la possible naissance du futur roi Philippe Auguste
la Paix du Ponceau (1419) 
la célèbre affaire du Courrier de Lyon (1796) 
l'expérience de Pasteur (test de la  vaccination des animaux contre le Charbon, 1881) 

La monographie communale de 1888 établie par l'instituteur Auguste VERRIER (Archives Départementales) est une mine d'informations intéressantes sur l'histoire de la commune.


L'affaire du Courrier de Lyon

Le 8 Floréal an IV(27 avril 1796), le Courrier de Lyon (malle-poste) transporte une somme considérable en assignats et en livres, destinée à la solde des armées d'Italie. Après une halte à l'auberge de Montgeron (20 km avant Vert-Saint-Denis), il est attaqué par quatre bandits "près de Lieusaint", dit l'histoire, au pont de Pouilly qui enjambe le ru du Balory, à Vert-Saint-Denis, sur la route devenue Nationale 6. Le convoyeur et le cocher sont assassinés dans l'agression. (repère 1 sur le plan) Les attaques de convoyeurs de fonds ne datent pas d'hier ...

L'instruction de l'affaire aboutit à l'arrestation de suspects, sur témoignage de servantes de l'auberge de Montgeron. Parmi eux, un certain Joseph Lesurques, qu'elles déclarent reconnaître formellement. Condamné à la peine de mort avec les autres, Lesurques clame son innocence jusque sur l'échafaud, les autres inculpés (véritablement coupables, eux) confirment ses dénégations. Malgré cela, il est guillotiné. Peu après, le véritable coupable, Dubosc, à qui Lesurques ressemblait trait pour trait, sera arrêté, jugé, condamné et exécuté lui aussi.

Cette affaire est restée exemplaire des jugements où le doute n'a pas bénéficié à l'accusé : l'erreur judiciaire est avérée, mais irréparable ! Elle est souvent évoquée par les adversaires de la peine de mort, notamment en 1851 par Victor Hugo défendant son fils Charles, accusé d'outrage à la loi pour avoir critiqué dans la presse ce châtiment irréversible ; sa plaidoirie se termine ainsi :
« Sois fier, toi qui n’es qu’un simple soldat de l’idée humaine et démocratique, tu es assis sur ce banc où s’est assis BERANGER, où s’est assis LAMENNAIS. Sois inébranlable dans tes convictions et que ce soit ma dernière parole; si tu avais besoin d’une pensée pour t’affermir dans ta foi au progrès, dans ta croyance à l’avenir, dans ta religion pour l’humanité, dans ton exécration pour l’échafaud, dans ton horreur des peines irrévocables, SONGE QUE TU ES ASSIS SUR CE BANC OÙ S’EST ASSIS LESURQUES ! »  
Voir le texte complet de cette plaidoirie

Cette histoire, qui a soulevé beaucoup d'émotion, a inspiré de nombreux auteurs, conteurs, dramaturges et cinéastes (entre autres Robert Hossein à la Porte de Versailles). 
A Vert-Saint-Denis, une rue porte le nom de Joseph Lesurques, et un restaurant, près du lieu de l'agression, avait pour enseigne : A l'attaque du Courrier de Lyon. Le bâtiment porte encore des panneaux peints évoquant l'affaire. 
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La Paix du Ponceau

       C'est l'accord qui suit les entrevues des 8 et 11 juillet 1419 à la Fontaine de l'Epinet (appelée maintenant Fontaine Ronde, repère 1 sur le plan), entre deux illustres ennemis : Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, hébergé chez Jean de Vaudetar, son conseiller, seigneur de Pouilly et le Dauphin (futur Charles VII), logé à l'abbaye de (Vert)Saint-Denis.

Cet événement est une des péripéties des luttes entre Armagnacs et Bourguignons, sur fond de Guerre de Cent Ans : ceux-ci s'étant alliés aux Anglais après la défaite d'Azincourt (1415), les premiers parurent le seul soutien du Roi de France. Cette paix fut précaire, comme en atteste l'assassinat de Jean Sans Peur, par ordre de la famille royale, sur le pont de Montereau fault Yonne deux mois après.

C'est seulement en 1435, par le Traité d'Arras conclu entre Charles VII et Philippe le Bon, que cette lutte cessera. 
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Plus de détails : site Hérodote


Naissance de Philippe Auguste 

Le hameau du Petit-Jard possédait au XIIe siècle un château royal. C'est là que la reine Alix, troisième épouse de Louis VII le Jeune, aurait donné le jour, le 22 août 1165, à Philippe, qui allait être sacré roi en 1179 et régner sous le nom de Philippe Auguste. Selon certaines sources, les souverains, pour remercier le ciel de cette naissance qu'ils n'espéraient plus, auraient fait le vœu de fonder une abbaye royale au Petit-Jard. En tout état de cause, cette fondation eut lieu en 1194. Mais leur nom est aussi attaché à l'abbaye de Barbeau, commune de Fontaine le Port, qu'ils avaient richement dotée à l'époque, et où Louis VII fut inhumé en 1180 dans un tombeau somptueux bien avant que ses restes ne soient transférés à l'abbaye royale de Saint-Denis en 1817...
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Mise à jour : 18 novembre 2021