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Succédant en 1945 au Cours Supérieur, la classe de Fin d'Etudes Primaires a officiellement existé jusqu'à la fin des années 60, avant la réforme dite du Collège Unique, mettant en oeuvre une ordonnance de 1959 qui prolonge la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans. Elle est alors remplacée, dans les collèges (d'Enseignement Général, C.E.G. et d'Enseignement Secondaire, C.E.S.) par les classes de 6e et 5e de Transition, vers lesquelles sont orientés les élèves qui, à 12 ans, n'ont pas atteint le niveau de l'entrée en classe de Sixième dite "normale". Les Classes de 4e et 3e Pratique accueilleront les jeunes de 15 et 16 ans, qui passeront en fin de scolarité un Diplôme de Fin d'Etudes Obligatoires (D.F.E.O.) | |
Souvent scindée en deux (FE1 et FE2), elle prépare, comme le faisait auparavant le Cours Supérieur, aux épreuves du Certificat d'Etudes Primaires Elémentaires (C.E.P.E, souvent abrégé en CEP, ou Certif). Elle est la classe de fin d'études tout court, pour la plupart de ses élèves qui vont entrer dans la vie active, presque toujours dès la fin de l'année scolaire, parfois sans aucun diplôme dès la fin de l'obligation scolaire (13e anniversaire avant 1936, 14e après). En 1946-47, le CEPE a été scindé en deux parties : une première partie sans condition d'âge, une seconde partie à 14 ans. Cela n'a pas duré, il est redevenu unique dès 1948. [voir quelques compléments sur ce point] Le Certificat d'Etudes Primaires est le premier diplôme exigé pour la titularisation dans les administrations, services publics et collectivités territoriales. Il doit donc attester que son "impétrant" possède "ce qu'il n'est pas permis d'ignorer", savoirs de base en lecture, écriture, calcul, sciences, mais aussi vie pratique. L'Ecole a dû le doter d'une robuste armature morale et citoyenne, même non sanctionnée par une épreuve du CEP.
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A la fin du XIXe siècle, les lauréats se décoraient d'insignes et breloques dignes du Conseil de Révision des conscrits. Objets exposés à l'Ecomusée de l'Avesnois (Nord), site de Fourmies, section Vie Sociale, avec un diplôme de Certificat de 1876 |
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Il se déroulait au chef-lieu de canton.Y être présenté par l'instituteur était déjà méritoire; l'obtenir était une performance. Le jury était composé d'institutrices et instituteurs d'un canton voisin, parfois de délégués cantonaux. Le candidat et la candidate classés Premier et Première du Canton connaissaient une gloire locale qui rejaillissait sur leurs enseignant(e)s. Cet événement cantonal donnait lieu à diverses manifestations d'intérêt des amis de l'école : notables locaux, délégués cantonaux offraient souvent des prix aux meilleurs lauréats ainsi qu'un diplôme illustré qui remplaçait l'austère certificat administratif. Dictionnaires et livrets de Caisse d'Epargne étaient largement distribués. A partir de 1945, le CEPE donne droit à l'entrée en 2e année de Cours Complémentaire (appelée plus tard classe de 5e, pour homogénéisation avec les collèges et lycées). | |
Les
épreuves dans les années 50 Education
physique (Brevet Sportif Scolaire) La nature et la durée des épreuves ont sensiblement varié depuis les origines. Voir annexe. |
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Le CEPE sous ses deux formes, session pour les scolaires et session pour adultes, a continué d'exister jusqu'en 1990, bien après la disparition des Classes de Fin d'Etudes. Il a été supprimé par décret du 28 Août 1989, applicable dès 1991, après 123 ans d'existence (créé par Victor Duruy en 1866 et confirmé par la loi Jules Ferry de 1882). Le Certificat d'Etudes pour Adultes est maintenant remplacé par un Certificat de Formation Générale [voir compléments]. Des programmes d'interrogation sur les dates d'histoire
et les départements sont disponibles. |