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La préparation de la
revanche sur l'Allemagne, après la défaite de 1870-71
et ses conséquences (annexion de l'Alsace-Lorraine, dette de
guerre de cinq milliards de francs-or cautionnée par l'occupation
d'une bonne partie du nord-est de la France) commence par le
conditionnement des enfants des écoles. Tout l'enseignement est
imprégné d'un chauvinisme belliqueux ; histoire, lecture et chants
sont des supports majeurs de cette éducation patriotique. La militarisation
de l'enfant est un impératif de son instruction. La Gymnastique comporte alors une part d'instruction militaire. Bien des écoliers rentrent en classe en "marche au pas cadencé avec chant". En 1882, Paul BERT crée les Bataillons scolaires, au sein desquels les enfants de 12 ans et plus doivent se préparer à être soldats (uniformes, maniement de fusils en bois, évolutions au pas cadencé, tir scolaire...). En fait, cette institution servira surtout à préparer les défilés du 14 juillet, et disparaîtra en 1892. Cet état d'esprit durera bien après 1918, alors que la revanche est (provisoirement) consommée : le chant que voici est tiré d'un manuel très répandu, La Première année de Musique, Solfège et Chants (Marmontel, première édition en 1886) ; il est encore présent dans l'édition de 1922 que nous possédons. |
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